Comme beaucoup de pères démodés, je m’étonne de la fascination de ma fille aînée pour les marques de « sportswear ».
Comme beaucoup de pères à l’éducation surannée, j’aimerais qu’elle nourrisse une semblable passion pour une culture plus classique.
Aussi, me suis-je saisi de sa dernière apparition en survêtement Nike pour lui parler de mythologie grecque, sujet qui l’intéresse toujours.
Car la marque américaine tire directement son nom de l’Antiquité.
![](https://bureaudesrecits.fr/wp-content/uploads/2023/03/Nike-couronne-un-auteur_British-Museum.jpg)
Cratère en cloche à figures rouges provenant des Pouilles (vers 400-380 av. J.-C.), conservé au British Museum. Photo de JI FilpoC
CC BY-SA 4.0
Niké (prononcez Nikè, même si cela ne fera pas moins rire votre ado) est la personnification divinisée de la victoire. Celle que l’on obtenait à la guerre mais aussi dans de plus pacifiques compétitions sportives ou artistiques.
Elle est fréquemment représentée ailée et tenant à la main une couronne de lauriers.
C’est justement un de ces attributs qui va être choisi par Carolyn Davidson pour dessiner le logo de Nike. Celui que les Américains surnomme aujourd’hui « the Swoosh » (la virgule en français) s’inspire en fait des ailes de la déesse.
A défaut d’avoir les capacités sportives de mon adolescente, au moins ai-je sauvé (temporairement) la face grâce à cette anecdote…